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Ce qui relie à la vie c'est quoi ? C'est qui ?

Une heure, une vie, un mot, un blog. Un déjeuner un dimanche au soleil, un déjeuner qui n’était pas prévu, un joli déjeuner que j’aimerais dessiner.

 

Deux vies de femmes qui se déversent le temps de se dire à peu près tout. En deux petites heures. Deux petites heures de rien du tout qui se sont allongées à force de se dire l’essentiel du moment. Deux heures consentantes. Deux heures de confiance nouvelle. Pas anodine. Une personne qui me parle, à qui je parle. Et nous savons pourquoi. L’Univers guide nos pas, nos voix. Deux heures nouvelles, deux heures de vie dont nous connaissons le prix tant nous avons appris à ne plus les perdre, tant nous les avons perdues Le temps devient cadeau. 

 

Le temps. Deux heures. Deux vies qui se déversent un lendemain de petit-déjeuner au soleil sur une terrasse de dernier étage. Un petit-déjeuner qui aurait pu durer l’éternité tant il était délicieusement délicieux. Utile. Terrasse de toit. Aix. Antre de conversations, berceau de fraternité de soeurs de coeur … 

 

Des confiances de terrasse en terrasse au soleil, qui naissent, qui se sentent, qui se respirent et qui respirent, qui ont envie d’exister, qui existent et qui aspirent à ne plus être déçues, c’est l’expérience qui veut ça, ne plus être déçues. Prendre le risque de prendre du temps. Oui. 

 

Un risque ? Un tout petit, pas anodin, un risque donc. Des femmes qui se parlent un dimanche au soleil.  Et avant que ces femmes ne se parlent, d’autres femmes .. Depuis l’enfance, depuis la mienne, depuis la vôtre … Des voix de femmes …

 

L'une d'elles, mère célibataire en 73 avant l’heure banale du célibat, dont un pan d’histoire qu’elle a écrit m’a transportée dans la profondeur du regard de ses yeux bleus et dans l’ampleur d'une vie de femme. Cette vie, loin du mari qu’elle avait quitté. Cette vie, devenue sa vie, pendue à l’attente d’une ligne téléphonique, mère d'un enfant, mère figée entre devoir d'éducation et sans communication vers l’extérieur, c’était l’époque … Deux ans d’attente en 1973 pour obtenir une ligne téléphonique dans un appartement au cinquième étage sans ascenseur, avec un enfant de trois ans, et de bouteilles de fioul à monter, seule, au cinquième étage. 

 

Ce qui relie à la vie, c’est quoi ? Avant ? Maintenant ? Tu as été tentée de la quitter la vie. Mais tu es toujours là. 

 

Tu étais là samedi. Avant le petit-déjeuner, avant le déjeuner. Tu étais là. 

 

Une autre, femme était là, d’une beauté subtile, brune et basanée, le cheveu impeccablement tiré en queue de cheval que j’envie. Ton style est impeccable. Ta peau est lisse et tes mains sont impeccables. Tout est rangé. Mais comment faire pour ranger la douleur ? La douleur n’est pas un drap qu’on plie. Ce serait si facile !

 

Une forme blanche qui surgit sous une lune qui se lève et qui se couche, entre l’insomnie d’une femme et la marche d’un homme, qui n’ont qu’autre destin de se séparer ? Comment survit l’amour quand l’homme qu’on aime s'évapore …  Quand l’homme qu’on aime … Quand l’homme  qu'on aime devient, semble devenir, l’ombre d’un inconnu qui conduit une MG rouge … Qui sait ? 

 

Et puis une autre encore était là. Que sait-elle ?  De tous les hommes qu'elle a aimés, quel est celui qui respire dans le merveilleux songe qu'elle nous a lu ? Elle, sublime lectrice ….

 

Nous dompteuse de mots, dompteuse de vies. Poètes du quotidien. 

 

Des femmes … Un samedi. En terrasses, au soleil. Le soleil de vos coeurs. De vos vies. 

 

Vos voix sont dans mes mains, dans ma mémoire, dans mon coeur.  

 

Qui veut savoir ce que savent les femmes ? 

 



02/03/2017
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