ninasaul

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Derrière nous

Je me demandais où tu étais 

Quand dans mes pensées 

Il m’arrivait de m’égarer vers toi 

Vers le souvenir de toi 

Le souvenir de nous 

 

Je sais, tu sais. Le nous s’en est allé

N’a plus de corps n’a plus de bouche

Son âme est pâle. Mourante elle frôle ma peau

Exhume quelques sourires et murmure l’oubli

De nos sombres et douloureuses heures

 

Une voix sans maître s’élève. Résonne 

Douce et discrète. Elle s’insinue en moi  

S’approche de la zone du cœur, s’accroche 

M’éloigne de la raison et je m'envole 

A tort ou à raison

 

Là-haut à même le songe 

Rêveuse de mes Hauteurs et sûre, j'attaque

J’attrape une plume pour peindre en bleu et noir

Ce qui n’existe plus. Je ressucite

Des vies passées. Le souvenir de nous

 

Peinture ruisselante deux corps éteints 

Sans voix ni éclat. Sans autre matière

Que l’absence et le silence de nous

Le flux, et le reflux de mes pensées 

Nettes et fidèles et infidèles. Floues

 

Le temps qui passe 

Est un morceau d’éternité 

Beau comme un cœur que je dépose

Encore vivant entre les mains

Entre les mots d’une maigre poétesse : 

 

Le temps n’existe guère 

Pas accroché à nos poignets 

Pas enchaîné à des cadrans 

Loin des secondes, loin des minutes

Nos vies sont toutes, des souvenirs de nous 



03/11/2018
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