J'aime assez bien l'éternité. Surtout la mienne
J’aime assez bien l’éternité
Surtout la mienne
C'est vrai qu'en chemin elle a perdu le charme de l’évidence
Pure comme l’enfance
Elle a pris quelques rides, des pas très belles.
Malgré les coups pourtant, elle danse encore
Se porte bien même si
Dans mon éternité
Il y a des morts. Lointains. Proches
Pourtant elle danse encore
Plus forte que tout. C’est qu’il en faut des coups
Pour la tuer l’éternité
Qui ne veut pas mourir
Celle de l’Humanité
Cette éternité-là, ultime
Semble survivre à toutes les fins du monde
Aux prédictions, aux analystes, économistes, zadistes, défaitistes, nombrilistes
A toutes les guerres, toutes les famines, tous les tyrans
La mienne, plus belle
Ne me fait pas délirer
Elle me fait même parfois penser à ma maladie à moi ou à la tienne, un jour peut-être
Banalité
Mon éternité n’exclut pas la pensée de la fin de ma vie
La fin de ma vie
C'est là son essence même
Nous dépasser
Mais en toute amitié, l’éternité, la mienne
M’aide à sécher mes larmes
A me nourrir des souvenirs de ceux qu’elle a laissés sur le chemin
A éduquer la chair de ma chair, à me battre, à croire, à rire
A faire rire
Et puis écrire, un peu
J’aime assez bien l’éternité
Surtout la mienne
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