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Où que tu sois mon frère, je te demande de croire en moi

Un soir sans toi. Un soir de solitude ennemie. Un soir où être seule n’est pas possible. Un soir où être forte est une plaisanterie. Un soir où je m’effondre.  

 

Une vie sans toi ou plutôt, une moitié de vie sans toi. Une moitié de vie où par la force des choses la solitude est devenue mon alliée. La solitude que je bénis. Ma seule amie devant l’humanité. L’humanité a autre chose à faire que de sécher mes larmes. L’humanité se fout des larmes. En général. 

 

Ce soir. 

 

Ce soir mon frère. 

 

Ce soir je faillis à ma réputation de femme forte. Ce soir je pleure, ce soir je bois, seule. Ce soir je fume. Je suis une ombre de moi-même. Je suis l’ombre de toi-même (je crois que c’est ce que je suis devenue en vérité, une ombre de moi, une ombre de toi). 

 

Ce soir.

 

Ce soir comme tous les soirs, je suis avec toi où que tu sois. Et tu es avec moi où que je sois. Et tu es avec moi quoique je dise. Quoique je fasse. 

 

Mais. 

 

Mais depuis que tu es parti, tu es avec moi quoique je ne fasse pas. Depuis que tu es parti mon frère, je ne suis plus moi. Comment pourrais-je l’être ? Sans toi. Je ne suis qu’une moitié de vie. 

 

Ce soir sans toi mon frère, je n’y arrive pas. Et ce soir je te pleure. 

 

Je crois en toi où que tu sois. 

 

Et toi, où que tu sois, je te demande de croire en moi. Mon frère. 

 

Demain ça ira mieux, comme tous les jours. 



18/06/2018
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