ninasaul

Mes amis te diront que parfois je m’égare. D’autres diront plus surement que je te mens … 

Savent-ils, mieux que moi, que je pense autrement ?

Qu’être sérieuse me pèse. Que ne pas l’être me tue

L’autre jour j’ai croisé un homme sur un chemin. On aurait dit mon père

L’autre jour j’ai croisé une femme sur un chemin. On aurait dit ma mère

Et sur leurs deux visages j’ai aperçu. Des souvenirs d’amour, des souvenirs d’enfance

Mes amis te diront que parfois je m’égare. D’autres te diront plutôt que j’ai choisi de me perdre, à vie

Savent-ils, mieux que moi, vraiment ? Que je préfère les perdre ?

Ceux qui toujours avancent sans attendre, jamais. Ceux-là qui t'ont perdue d’avance

Ceux qui ne perdent pas de temps au son d’une autre, au son d'une jolie voix

Ceux qui n’entendent que la leur. Ceux qui pensent que leur voix et la tienne sont les mêmes

Ceux qui savent mieux que toi. Ceux qui savent tout

Ceux qui, zélés, te ré-apprendraient ce que tu as appris Seule, à l’ombre de leur présence aveugle

Au prix d’une vie 

Ceux qui s’approprient la distance qu’ils ont mis entre leurs vies et Toi

Ceux qui savent tout mieux que toi. Ceux qui respirent à ta place

Ceux qui pillent des coeurs laissés à ciel ouvert respirer libres 

D’aimer, d’être aimés

Ceux qui vident les coeurs, sans jamais y remettre ce qu’ils prennent à volonté, chaque jour

Ceux-là je veux je vais les perdre. A défaut de les pendre

Mes amis te diront que je m’égare. D’autres assurément que je parle dans le vide et que je ne sais rien

Je sais

Que crier le coeur vide ne change rien

Les affamés ne valent rien. Dommage

Ils ont vidé ton coeur alors sans le voir, sans le vouloir tu videras ton corps

Tu l’useras en insomnies, tu l’abimeras et tu le brûleras. Il se consumera,

Jusqu’à creuser la cerne noire sous ton regard

Qui s’aiguisera sans le savoir

En plume peut-être. Peut-être pas

Une plume et un regard pourtant regarde

Il ne m’en faut pas plus 

Pour dire à des yeux qui me lisent

Que pour ne pas sombrer avant de finalement mourir un jour (Un seul)

Il te faudra découvrir l’art de Te remplir De toi

Plutôt que de n’importe Quoi

Découvrir que tu peux. Découvrir que tu dois

Il est peut-être loin mais il est là, l’A. de toi mon Amour

Celui que d’autres Reconnaîtront. De loin

Ceux-là seront les Bons

Je sais que toi ici, petite, petit, tu te reconnaitras

C’est donc à toi que je dédie ce texte

Comme une prière

Qui remplira ton coeur

A l'intérieur d'un corps